Un tourisme à contre courant

Dans La Réserve, l’homme n’est qu’un invité parmi les autres.

Ici, ce sont les bisons d’Europe, les cerfs, les sangliers, les élans et les chevaux de Przewalski qui vous accueillent au sein d’un territoire sauvage de 700 hectares.

Sous vos yeux, se déroulent des phénomènes naturels dont la beauté attise la curiosité des voyageurs. La Réserve des Monts d’Azur est une véritable mosaïque de milieux surprenants: falaises rocheuses, zones humides, prairies naturelles, boisements remarquables etc….

Sous le regard bienveillant du Docteur Vétérinaire Patrice Longour et de son épouse Alena, les visiteurs s’engagent dans un tourisme éco-responsable, respectueux de la faune et de la flore.

C’est une nouvelle forme de voyage qui marque un changement d’ère, de comportement et d’engagement vis à vis de la Nature.

Les saisons changent

Une année à La Réserve des Monts d’Azur

Printemps L’été Automne Hiver

Printemps : La saison des naissances

Avec les changements de température, les neiges fondent et les animaux sauvages retrouvent des conditions favorables. La chaleur du mois de mars et l’avènement des premières pluies favorisent le retour de la végétation. Les animaux peuvent accéder à de nouvelles ressources alimentaires. Les femelles sont maintenant capables de produire un lait de haute qualité, nécessaire à la croissance des bébés.  Les conditions fixées pour les naissances.

Mars : Les sangliers sont les premiers à errer dans la réserve

Les laies mettent bas au début du mois de mars. Leur gestation dure 3 mois, 3 semaines et 3 jours, pour un total de 115 jours.

La femelle donne naissance à deux ou trois bébés, mais parfois 4 ou 5. Après une semaine, les bébés sont capables de suivre leur mère à la recherche de nourriture et continuent de le faire jusqu’à l’âge d’un ou deux ans. À partir du début du mois de mars, il est courant de voir les familles de sangliers dans les champs, mangeant les restes d’escarpements des chevaux domestiques, sans doute pour s’emparer des céréales et granulés que que ces derniers abandonnent dans les prés.

Mai : Les premiers faons se tapissent dans les sous-bois

Début avril, les biches recherchent un endroit sûr dans la végétation dense qui servira de refuge au faon à naître quand sa mère s’éloignera.

Dans la Réserve, les mises bas débutent vers la fin avril et s’achèvent début juin.

Après 8 mois de gestation, la biche donne naissance à un faon. Vers la même époque, les chevrettes (femelles du chevreuil) se séparent de leur(s) jeune(s) de l’année précédente pour rechercher un lieu isolé où elles accouchent d’un à deux petits.

 

Pendant les premières semaines de leur vie, les faons passent la majeure partie du temps cachés des prédateurs dans de hautes herbes ou parmi les arbustes.

Les mères les rejoignent fréquemment pour les allaiter et les toiletter.

 

 

Juin : les bisons galopent

Au mois de juin, les bisons galopent à travers les plaines.

Le troupeau de bisons femelles reste ensemble même pendant la saison des naissances.

Après 9 mois de gestation, les femelles prêtes à donner naissance quittent le troupeau pour atteindre un terrain plus élevé. Ils recherchent une « forêt » dense de buis. Deux ou trois jours plus tard, les femelles donnent naissance à un bébé, entre 12 et 15 kg. Les mères et les bébés rejoignent le troupeau dès que les veaux sont capables de former une « nurserie ».

L’été : une vie facile et tranquille

La pluie printanière et la chaleur qui s’installe favorisent la croissance de la flore. Les difficultés des mois précédents semblent loin. En quelques semaines, l’herbe brûlée par la neige est désormais riche en couleurs et en vigueur d’une grande diversité. Les fleurs envahissent les plaines verdoyantes, attirant également de nombreux insectes à la joie des oiseaux et des animaux.

 

Même les renards sont à l’affût des sauterelles et des grillons. Un saut, un claquement de dents et c’est fait !

Juin : Les mères produisent le lait

Les herbivores profitent des avantages de l’été pour grossir. Pendant les heures chaudes, ils se cachent dans la forêt ou jouent dans les plaines où la nourriture est abondante. Les pâturages ne sont ni cultivés ni tondus. Les bisons, les chevaux et les cerfs complètent le processus agricole et stimulent la biodiversité en favorisant la création de pâturages et de pelouses de haute altitude où l’on peut trouver plus de 40 000 espèces de légumes.

Cette évolution spectaculaire de la flore ne se limite pas aux espaces verts. On le trouve dans les zones forestières où paissent les bisons. Dans une forêt méditerranéenne de pins sylvestres, nous pouvons trouver des bois rappelant ceux trouvés dans les hauteurs du Mercantour voisin (1600km).

Juillet : les herbivores sauvages transforment le paysage

Les bisons pâturent dans tous les milieux. En utilisant leur force, ils ouvrent les clairières forestières afin que les chevaux sauvages et les cerfs puissent façonner les arbustes tout en broutant leurs feuilles.

Les sangliers terminent le travail en labourant les sous-bois de la forêt. Ils accélèrent la ventilation du sol et la germination des graines et des plantes inactives.

 

La pièce nouvellement aménagée est occupée par des animaux plus petits, comme le chamois, le cerf et le lièvre. À partir de juin, lors de visites guidées, il n’est pas rare de rencontrer des cerfs ou des cerfs qui se disputent l’attention du visiteur pour les distraire de leurs petits, cachés dans la végétation. Nos guides ont des instructions pour jouer le jeu et suivre la mère même pour se faire « retourner ».

Août : la séduction secrète du Bison

Au fur et à mesure que l’été avance, la chaleur intense diminue. Les premières tempêtes dynamisent les plaines et les champs. Les bisons femelles commencent à s’agiter. La saison des amours approche à grands pas. À partir de la mi-août, les femelles matures sont maintenant en chaleur. Les mâles les rattrapent et offrent leur service comme de vrais messieurs.

 

Le bison mâle remarque immédiatement les changements chez la femelle. Il doit ensuite évaluer le comportement hormonal de son « chéri ». Pour cela, il a un organe infaillible juste derrière son palais, l’orgue de Jacobson. C’est pourquoi il sent régulièrement la région génitale de la femelle, comme un expert en vin, il respire par la bouche les hormones générées par la femelle.

S’il est temps pour la fécondation, le mâle consacrera tout son temps à la femelle, la suivant même pendant des jours, jusqu’à ce qu’elle cède à son avance.

Automne : La séduction des cerfs

Les guerriers ne sont pas prêts pour leurs joutes romantiques.

 

Elle commence début septembre après les orages de fin août. Pendant ce temps, les troupeaux de cerfs errent dans la réserve en faisant semblant d’ignorer les préparatifs de leur futur compagnon. Avec l’avancée de l’automne et la forte dissipation de la chaleur, le soufflet du cerf mâle retentit dans la nuit, même pour les voisins dans les lodges. Les cerfs femelles commencent leur ballet en allant d’un endroit à l’autre en choisissant leur partenaire.

Septembre : Le pré-brâme

À la fin de l’été, les cerfs quittent la forêt. Les plus vigoureux, généralement solitaires, marquent les jeunes arbres en se frottant contre eux avec véhémence. Les jeunes mâles, intrigués par le carrousel de leurs aînés, se regroupent en troupeaux. Ils s’amusent à simuler des joutes.

Pendant ce temps, les ne continuent à errer dans la réserve jusqu’à ce que le premier soufflet chez les mâles se fasse entendre, au début du mois de septembre. Tenus par la montagne, les cerfs mettent toute la faune sur le qui-vive. Les cerfs, les chevaux sauvages et les sangliers restent prudemment à l’écart. Seuls les bisons semblent être d’accord avec cette agitation et elle inspire même leurs petits. Il n’est pas rare d’observer à cette époque des animaux âgés de 2 à 3 ans copier leurs aînés.

Octobre : la folie amoureuse

Les ballets romantiques se poursuivent jusqu’au mois d’octobre, la biche erre dans les champs de soufflet en soufflet. Cette pratique poly androïde assure la variabilité génétique de leurs descendants. Parfois, un mâle distrait ou une femelle curieuse s’approche trop près d’une biche courtisée par un cerf.

 

Immédiatement, l’animal chargera et cela pourrait conduire à une situation précaire. Si un animal est blessé à l’abdomen, cela peut entraîner la mort. Les batailles d’enterrement de vie de garçon sont spectaculaires mais souvent mortelles. Les adversaires se battent d’abord les uns contre les autres avec leur voix, puis bois contre bois. Ils se poussent l’un l’autre à la fois jusqu’à ce que le plus faible perde. Une femelle ne vaut pas la peine de mourir, d’autant plus que la biche n’hésite pas à tromper les gagnants avec les perdants.

L’hiver : le temps de la survie

À partir de la mi-novembre, la faune affamée cherche à gagner le sous-bois où une partie de la végétation n’a pas été mangée pendant les mois d’été.

 

La faune mange en grattant l’herbe sèche, en recherchant des espaces verts persistants ou en cueillant les fruits des roses sauvages et de l’aubépine. Aujourd’hui, lorsque les hivers sont rudes et que la faune est incapable de migrer, nous devons nourrir la faune sauvage si nous ne voulons pas la voir disparaître définitivement.

Novembre : les herbivores raclent

Dès novembre, la douceur de l’automne laisse place à la fraîcheur alpine. Bien que les journées soient encore agréables, la nuit, les températures tombent souvent en dessous de zéro. En décembre, on peut même trouver des températures nocturnes de -10°.

 

Il y a encore quelques belles journées ensoleillées qui rappellent la côte voisine. Mais l’herbe et les plantes, qui sont une source de nourriture pour les herbivores, disparaissent des plaines. A partir de la mi-novembre, les animaux sont affamés et cherchent les sous-bois de la forêt où ils savent trouver de la nourriture. La faune mange en grattant l’herbe sèche, en cherchant des espaces verts ou en cueillant les fruits des roses sauvages et de l’aubépine. Avant la grande famine de janvier et février, tout est permis.

Décembre : Éviter la privation

Certaines années, la neige est si épaisse que les animaux ne peuvent même pas chercher de la nourriture.

 

Ils doivent se résigner aux ressources aériennes : lichens, aiguilles de pin, quelques restes de feuilles, et surtout écorce. Ce ne sont pas des sources de nourriture très constantes et il est difficile pour les animaux d’être complètement rassasiés. Seuls les sangliers refusent de manger et finissent par payer pour cela. En 2009, plus des 3/4 des sangliers sont morts dans la région.

Janvier : recherche de l'eau

Au cœur de l’hiver, la recherche de l’eau devient la priorité. Une épaisse couche de glace recouvre les étangs et les ruisseaux. Les animaux doivent le casser pour accéder à des ressources alimentaires, devenues très rares.

Dans le passé, avant que les humains ne se tempèrent avec la nature, les animaux migraient vers des zones de refuge. Aujourd’hui, lorsque les hivers sont rudes, nous devons donner de la nourriture à la faune sauvage si nous ne voulons pas la condamner définitivement. C’est ce que font actuellement les pays de l’Est et ce que nous pratiquons dans la Réserve lorsque la neige atteint 50 cm.

L'alimentation du cheval de Przewalski

Le cheval de Przewalski semble mieux adapté à ces conditions difficiles. Sans se lasser, il erre dans les réserves en grignotant petit à petit tout ce qu’il trouve sur son chemin.

 

Sa taille relativement petite et son stockage de graisse s’étend à travers tous ses muscles, lui permettent de résister aux rations frugales. En mars, il a à peine perdu du poids contrairement aux autres espèces.

L'alimentation des Cervidés

Les troupeaux de Cervidés, mâles femelles et jeunes mixtes, accompagnent souvent les troupeaux de bisons. En brisant les feuilles, les buissons et la glace, les bisons offrent au cerf l’accès à des ressources non houblonnées. Nous pouvons voir cela comme une corporation entre les espèces.

L'alimentation du Bison

Pendant l’hiver, le bison a du mal à nourrir sa grande carcasse quintale. Pour cette raison, il est très prudent de ne pas se fatiguer et par extension de diminuer les réserves de graisse accumulées pendant l’été. C’est vital pour sa survie. L’animal réduit ses mouvements et ses allées et venues. Le troupeau se regroupe et les animaux se blottissent pour se réchauffer.

De cette façon, ils peuvent mieux surmonter les températures extrêmes de février qui peuvent atteindre -20 °.

Quand l’hiver s'achève à la réserve

À la fin de l’hiver, la plupart des animaux ont perdu du poids. Ils ont épuisé leur stockage de graisse. Cette perte de poids est nécessaire pour déclencher la période de reproduction au bon moment. De nombreux hivers doux conduisent à des naissances qui ont lieu à l’automne.

 

Cela a de graves conséquences pour les jeunes nés trop tard car ils ne pourront pas résister au froid de l’hiver. L’hiver est une saison clé pour la survie des adultes. Il élimine les animaux faibles et malades, mais aussi parfois en bonne santé. Méfiez-vous des conditions météorologiques extrêmes : un hiver rude peut décimer une génération de donneurs d’enfants, un hiver doux mettra en danger la génération à venir. En fin de compte, la vie est un équilibre fragile.

Des activités pour tous

La Réserve des Monts d’Azur propose pour toute la famille de nombreuses activités: safaris à pied ou en calèche en été, en raquette ou traineau l’hiver, affuts photos, piscine naturelle, mur d’escalade, ateliers et aires de jeux pour les enfants.

Et plus récemment le Musée plein air qui retrace l’histoire de l’alliance Homme-animal sauvage depuis 30 000 ans.

Vos vacances Nature commencent par un safari diffèrent selon les saisons mais toujours guidé par un naturaliste confirmé.

Venez observer la faune dans son environnement naturel, à seulement 1h de Nice ou de Cannes.

Mais La Réserve n’est pas qu’un lieu de tourisme animalier. C’est aussi un centre de recherches sur la faune. Elle accueille chaque année des étudiants et des enseignants chercheurs qui étudient la dynamique des milieux naturels ou le comportement de la guilde d’herbivores européens réunis pour la première fois depuis 15 000 ans.

Découvrez nos safaris

Hébergements écologiques

La Réserve offre des hébergements qui permettent aux voyageurs de partager une expérience inoubliable. En été ou en automne, vous pourrez ainsi passer la nuit en pleine nature dans les Écolodges et vivre en compagnie de nos guides des moments de convivialité et de partage autour d’un barbecue.

Toute l’année, profitez du charme des chambres du Petit Manoir ou du confort naturel des chambres de la villa bioclimatique.

Faites des animaux sauvages vos nouveaux voisins !

Dormez à la réserve